Ostéopathe Perreux
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La phyto-micronutrition , une nouvelle démarche de soin

La prévention et l'accompagnement des pathologies prennent une part croissante dans les préoccupations des médecins, du grand public et bien sûr des responsables de santé publique. Il s'agit d'une nouvelle démarche de soin qui englobe l'étude clinique, physiologique et biologique, ainsi que la prise en charge des déséquilibres et des déficiences en macro- et micronutriments, leurs synergies et leurs antagonismes d'action.

Un peu d'explications sur l'origine des déséquilibres micronutritionnels...
L'alimentation quotidienne doit apporter à chaque individu une quantité suffisante de macronutriments(protéines, lipides, glucides) et de micronutriments (vitamines, minéraux et oligo-éléments) pour assurer la couverture de l'ensemble de ses besoins. Deux facteurs expliquent la diminution en micronutriments de notre alimentation :
• la réduction de l'apport calorique, qui s'est faite aux dépens des aliments riches en micronutriments,
• la diminution de la densité en micronutriments des aliments.

En France, notre consommation de pain et de pommes de terre, a été divisée par deux, de légumes secs par sept alors que nous mangeons deux fois plus de sucre blanc, de viande et de fromage qu'il y a cinquante ans. La densité en micronutriments de notre alimentation a diminué. Aujourd'hui 60% de l'apport énergétique est fourni par des aliments riches en calories et pauvres en vitamines et minéraux. L'évolution des modes de vie (réduction du temps passé à cuisiner, repas déstructurés, repas pris en dehors du domicile, grignotage en constante augmentation, plateaux télé, distribution quasi exclusive de l'alimentation par les grandes surfaces, etc.) aggrave ce phénomène : 70% de notre alimentation provient maintenant des produits industriels. A titre d'exemple on mangeait trois fois moins de pommes de terre en 1989 qu'en 1965 (35 kg par personne et par an contre 92 kg) mais vingt fois plus de frites surgelées… Ces aliments industriels sont nettement moins riches en micronutriments par suite des traitements : stérilisation, séchage par pulvérisation, pasteurisation, ionisation, écrémage, cuisson, extrusion, lavage, raffinage.

La densité en micronutriments des fruits et légumes a nettement diminué à cause :
• De l'excès d'arrosage des cultures qui "lessive" les sols et diminue leur richesse en minéraux,
• De l'excès d'engrais, de l'agriculture intensive qui, en augmentant la vitesse de croissance des plantes diminue le temps de fixation des micronutriments,
• De l'excès d'utilisation des pesticides et des herbicides qui diminue la richesse des végétaux en vitamines en empêchant la transformation des minéraux par les micro-organismes, transformation nécessaire à une meilleure absorption,
• Du raffinage qui enlève aux végétaux une majeure partie de leurs minéraux,
• De la cueillette des fruits et légumes avant la maturation complète et du temps passé entre la cueillette et la consommation (par exemple quatre semaines en moyenne pour les tomates),
• Des traitements de conservation (conserve, surgélation puis réchauffage détruisant les stocks vitaminiques).

L'IEPPs'est donc donné pour mission principale de former et d'informer le corps médical sur les bases et les fondements de cette nouvelle approche préventive et thérapeutique tout en travaillant auprès des pouvoirs publics et de l'Université pour que la physionutrition devienne une partie intégrante de la nutrition. Il est probable que des efforts de recherche seront à l'avenir centrés, sur la connaissance des voies métaboliques à l'échelon du génome et notamment sur les éventuelles modifications de la transcription des gènes par les macro- et micronutriments. Dans cette optique, l'étude de la physiologie des micronutriments, pierre angulaire de notre métabolisme semble être une voie prometteuse et d'avenir.